Episode 1 : une restauration nécessaire
Extrait d'un plan datant de 1692
La restauration des remparts répond à une urgence d’entretien de Fort Queyras. Contacté en 2024 par les nouveaux propriétaires, Le Gabion a obtenu le feu vert de la DRAC début 2025, ouvrant ainsi un chantier possiblement long de 12 années !
Un ouvrage abîmé, classé monument historique
Avec près de huit siècles d’existence, Fort Queyras est un témoin de l’Histoire de France et un acteur incontournable de l’histoire haut-alpine. Fief du Dauphiné et rattaché avec lui au Royaume de France en 1349, le Queyras est l’un des cinq Escartons historiques, ces territoires unis qui firent l’expérience de la république et de la démocratie dès le XIVe siècle.
En 2024, une nouvelle page de la forteresse s’est ouverte grâce à l’implication des nouveaux propriétaires qui souhaitent entreprendre une phase de restauration et d’aménagements sur plusieurs années, afin de partager au mieux ce patrimoine exceptionnel.
Depuis son achèvement en 1704, l’enceinte défensive a inévitablement souffert. Lors de leur acquisition en 2024, les nouveaux propriétaires ont fait leur priorité de la restauration des remparts Vauban, protégés au titre des monuments historiques depuis 1948.
Les travaux concernent le bastion Nord Ouest
Ces travaux de restitution de bâtis
anciens ont été confiés au Gabion, dans le cadre d’un chantier de transition professionnelle et de formation, sous la maîtrise d’œuvre de M. Baumeige, Architecte du patrimoine, avec l’aide de la DRAC PACA et du Département des Hautes-Alpes
Le calendrier défini une première intervention afin de procéder à la restauration des parements extérieurs des enceintes défensives du bastion Nord-Ouest.
Episode 2 : le programme et le démarrage
Les échafaudages sont en cours d’installation, l’équipe est presque au complet, la neige a fondu… les indicateurs sont au vert pour entamer notre grand chantier de l’été : la restauration d’une partie des remparts de Fort Queyras.
Notre mission : stabilisation des parements, Injections et reconstitutions des parois
Nous commencerons tout d’abord à dévégétaliser les espaces, et démonter et purger les éléments instables. Puis nous irons à la cueillette des pierres pour combler les espaces abimés ou laissés vides. Alors non, nous n’irons pas chercher des pierres dans le lit du Guil, mais elles seront bien locales, issues des proximités du chantier. Elles seront triées selon leur destination.
Selon les zones, nous procéderons ensuite à l’installation d’une longrine (poutre en béton ferraillé), au pied des remparts, comme support de maçonnerie. Les autres étapes du chantier, en fonction des zones, consistent en un coulinage d’un mortier de chaux, la pose d’un gobetis, la restitution des maçonneries (parement et blocage), et l’intégration de barbacanes. Nous poserons un enduit à « pierres vues » au mortier de chaux, une petite injection gravitaire de mortier de chaux, et enduit de finition.
Nous veillerons également au traitement des tableaux intérieurs, puis nous traiterons les pierres de couvertines : dépose et remplacement si nécessaire.
Nous sommes toujours à la recherche d’une personne pour compléter l’équipe : nous proposons un CDDI (contrat d’insertion) pour des personnes qui ont besoin d’un petit coup de pouce à se (re)mettre au travail.
Plus d’infos ? Demandez le dossier de presse à Virginie Grimm communication@legabion.org
